L’Aviso Commandant Rivière (F733)
Par Guillaume BERTIN – secrétaire général de l’association du Mémorial des bunkers de Pignerolle

L’Aviso Commandant Rivière
Anecdotes, faits d’armes ou points remarquables
- Comme pour les autres navires de la classe Commandant Rivière, en temps de paix ce navire avait pour mission d’assurer la souveraineté de la France en Outre-mer ; en temps de guerre, il devait assurer la protection et l’escorte des navires de commerce, notamment contre les sous-marins et autres navires de surface.
- Il rejoint le Pacifique à partir du 4 décembre 1962 et jusqu’en décembre 1976 pour assurer la souveraineté française dans l’Océan Pacifique. A ce titre, il participe aux essais nucléaires dans le Pacifique en rejoignant la seconde Force Alfa qui quitte TOULON le 12 mars 1968 pour arriver le 16 mai suivant en Polynésie française. Accompagné par d’autres avisos-escorteurs, Amiral Charner, Doudart de Lagrée, Protet, Enseigne de Vaisseau Henry, il prend la tête de la division de ces escorteurs.
- Entre 1976 et 1983, il intègre les forces maritimes de l’Océan Indien à Djibouti dans le cadre de l’Opération Saphir, chargée de préserver l’intégrité du territoire au moment de son
indépendance. - Du début de l’année 1984 à 1986, l’Aviso-escorteur Commandant Rivière est à LORIENT pour y être transformé en navire d’expérimentation (afin d’expérimenter du matériel divers pouvant être lié à l’armement, la détection, la propulsion, la défense…) au service de la Marine Nationale et du Service Technique des Constructions Navales (STCN). Les expérimentations le conduisent vers le cercle arctique et en Islande.
- C’est en hommage à Henri Rivière (1827-1883) que la Marine Nationale baptise l’aviso Commandant Rivière. Henri Rivière était un officier de marine français qui s’illustra au cours
du XIXᵉ siècle lors des premières interventions françaises au Tonkin, dans le nord du Vietnam.
Entré très jeune dans la Marine, il mena plusieurs campagnes outre-mer avant de prendre en 1881 le commandement des forces françaises à HANOÏ (Viêt Nam). Son action déterminée pour affirmer l’influence française dans la région marqua fortement son époque.
Il trouva la mort en 1883 lors de la bataille du pont de Papier (Viêt Nam), affrontant les Pavillons Noirs, un groupe de bandits et de mercenaires issus des soldats d’origine ethnique
Zuhang et des anciens soldats Taiping qui étaient engagés et financés par les autorités vietnamiennes pour combattre d’autres bandits (ils ont également combattu les forces françaises au Tonkin). Sa disparition eut un retentissement national et fit de lui une figure importante de l’histoire navale française.
| Type de navire | Aviso-escorteur (Classe Commandant Rivière) |
|---|---|
| Mise en service | Mise sur cale en avril 1957 Mise à flots le 11 octobre 1957 Admis au service actif le 4 décembre 1962 |
| Dimensions (longueur/largeur) | 102,70 mètres/11,80 mètres |
| Propulsion | 4 moteurs diesel SEMT Pielstick PC12 ; 2 hélices ; Puissance max 16 000 CV |
| Vitesse maximale | 26,5 nœuds (~ 49 kilomètres/heure) |
| Autonomie | 7500 nautiques (13 890 kilomètres) à 16 nœuds (29 kilomètres/heure) et 2300 nautiques à 26 nœuds |
| Armement & détection | Armement : 4 missiles MM38 Exocet 2 canons de 100 millimètres antiaériens modèle 1953 2 canons de 40 millimètres antiaériens 1 mortier de 305 millimètres 6 tubes lance-torpilles 550 millimètres pour torpilles anti-sous-marines L3 Détection |
| Equipage | 9 officiers, 67 officiers-mariniers et 93 QMM et matelots |
| Chantier naval | Arsenal de LORIENT |

Aviso Commandant Riviere
Fin de carrière
- L’aviso-escorteur Commandant Rivière revient à TOULON le 17 mars 1992 avant d’être retiré du service active le 15 juillet de la même année.
- Dernière cérémonie des couleurs le 16 octobre 1992.
- Il est désarmé le 22 octobre 1993.
- De 1993 à 2009, la coque du navire sert de brise-lames à SAINT-MANDRIER SUR MER dans le Var
(83) près de TOULON. - En 2009, la coque est conduite vers la base de TOULON
Sources
- Houy-Bezaux, P., & Ducros, J. (2009). Les avisos-escorteurs type “Commandant Rivière”. Éd. Lela presse.
- Thomazi, A. (1934). La conquête de l’Indochine. Éd. Payot.

Travail labélisé
