L’Alsacien (F776)

Par Alain BENOIST, administrateur, et Guillaume BERTIN, secrétaire général de l’association du Mémorial des bunkers d Pignerolle
L'Alsacien

L’Alsacien

Anecdotes et points remarquables

  • L’Alsacien servit dans le cadre de l’OTAN.
  • Le type E52b est la dernière évolution des escorteurs rapides.
  • Il avait pour ville marraine STRASBOURG, mais en pratique cette municipalité ne se manifestait pas. Aussi, c’est l’Amicale des Anciens Marins de COLMAR (AAMC) qui assurait le relais des contacts entre Alsaciens et L’Alsacien.
    Il sera modernisé à Toulon en 1962 et 1967 avec une détection ASM (lutte anti-sousmarine).
    • Le 14 octobre 1980, il participe au sabordage du transporteur de gaz grec Gas East en perdition au large de TOULON
    • Le 19 août 1981, il remorque de Marseille à TOULON, le patrouilleur lance-missiles iranienne Tabarzin, détournée par son équipage, réfractaire à la révolution islamique.
    • Plusieurs bâtiments de la Marine Nationale française ont porté le nom d’Alsacien :
    L’Alsacien est le 5ème bâtiment de la Marine nationale à porter ce nom. On trouve avant lui :
    – Un demi-chebeck (L’Alsacien ou L’Alsacienne ?) en service dans la Marine française en 1808. Il fut pris et détruit par les Anglais le 1er novembre 1809.
    – Une canonnière-brick de 8 canons construite à CHERBOURG en 1823. Elle fut rayée des listes en 1851.
    – Un torpilleur léger type Le Fier. Mis sur cale aux chantiers de Bretagne à NANTES, il devait être lancé en décembre 1940. Lors de l’invasion allemande, l’état d’achèvement des travaux était de 12%. Il ne fut pas achevé.
    – Un torpilleur ex-allemand type Elbing. Construit aux chantiers Schichau-Elbing, il est mis sur cale en 1940 et lancé en 1941. Il entre en service dans la Kriegsmarine en décembre 1942, sous le nom de T23. Après la seconde Guerre mondiale, ce torpilleur est transféré par la Grande-Bretagne à la France en février 1946 et baptisé Alsacien. Il est condamné le 9 juin 1954.
Fiche technique
Type de navireEscorteur-rapide (type E52b)
Mise en serviceBaptisé le 28 juin 1955
Mise sur cale à Lorient le 2 juillet 1956
Lancement le 26 janvier 1957
Admis au service actif le 27 août 1960
Dimensions (longueur/largeur)99,80 mètres/10,30 mètres
Propulsion2 turbines à vapeur de 20 000 chevaux ; 2 hélices.
Vitesse maximale27 noeuds (50 kilomètres/heure).
Autonomie4 500 nautiques (8 334 kilomètres) à 15 noeuds (à 28
kilomètres/heure) avec 390 tonnes de mazout.
EquipageEn début de carrière 13 officiers, 185 officiers
mariniers, quartiers-maîtres et matelots.

En fin de carrière : 9 officiers, 52 officiers mariniers &
109 quartiers-maîtres et matelots.

Chantier navalChantiers de la DTCN de Lorient

Fin de carrière

  • Dernier port d’attache : TOULON.
  • Dernière cérémonie des couleurs : l’Alsacien tient sa dernière cérémonie des couleurs le 1er septembre 1981.
  • Peu de temps avant son désarmement, il fait une dernière sortie en mer à une vitesse record (normalement prohibé en temps de paix) de 29 nœuds (environ 53 kilomètres/heure).
  • Le 22 janvier 1982 l’escorteur rapide l’Alsacien est condamné et sert par la suite de stock de pièces de rechanges pour les autres escorteurs.
  • Le 21 octobre 1986, l’escorteur rapide l’Alsacien de type E52b, réduit à l’état de cible, est coulé en Méditerranée par le sous-marin Flore (type Daphné).

Sources

  • Dumas, R., & Magueur, B. (2023). Les escorteurs rapides (2e éd). Lela presse.
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Travail labélisé